Vielle Valette an 1360
vieille valette (Tourris)

La Vieille-Valette

Ou le vieux Tourris

Situé à 10 kilomètres au nord-est de Toulon et sur les hauteurs de La Valette-Du-Var, le hameau de Tourris (Turris: les Tours) nous est révélé pour la première fois en l’an 1084 dans une bulle Papale donnée par Grégoire VII. Appelée Vieille-Valette ce village avait trois tours, une grande bastide, plusieurs petites maisons, une chapelle et des enceintes de protection.


Ces ruines actuelles, étaient un village perché sur les roches en à-pic à 470 mètres d’altitude au Nord-0uest de la Valette-du-Var. Construite à l’époque Gallo-Romaine, elle fut détruite vers la fin du XVIe siècle au cours des guerres de religion.


La Vieille Valette porte nord
La Vieille Valette Ruines de la chapelle

Le Domaine de Tourris

Le Domaine de Tourris était un lieu de vie.
On y cultivait du blé, de l’avoine, des pommes de terre, des cerisiers et des oliviers. Plus d’une centaine d’habitants vivait au château, au hameau des Bouisses et au hameau des Olivières.
Les habitants de ces lieux quittèrent progressivement ce secteur pour aller vivre au Revest, à Dardennes, aux Favières ou à La Chaberte. En 1914, il ne restait qu’une trentaine d’habitants. En 1960 seuls, Fine Guigou (la Pastresse), Jean Baudissaire et ses compagnes (propriétaire du bar restaurant de Tourris) résidaient en ces lieux.
Cette chapelle proche du château, édifiée en 1608, a été désaffectée entre 1960 et 2000.
En 2000, l’actuel propriétaire M. Gillet René à effectué sa restauration.
Si vous souhaitez plus d’informations sur le Château de Tourris  https://domainedetourris.com/
« La Pastresse » figure emblématique du Château de Tourris
Fine GUIGOU alias « Fine Débraille ».

En 1950, les propriétaires cherchaient un berger afin que des moutons désherbent le plateau pour éviter d’éventuels incendies. Joséphine Guigou devint alors «  la bergère de Tourris ».
 Elle portait un béret, un pantalon très large, des bottes noires et un fusil qu’elle ne quittait jamais. Ses 200 moutons étaient bien protégés. Fine n’aimait pas les visites, seuls quelques familiers pouvaient venir récupérer le fumier de ses moutons (Le Migon). Elle menaçait souvent de son arme les promeneurs qui s’égaraient sur le chemin qui longe le domaine.
Les propriétaires, connus, du Domaine de Tourris

  • 1287 : Reforciat, seigneur de Trets
  • 1367 : Rostang Fresquet, damoiseau de Toulon
  • 1385 : Reynaud de Montalban, seigneur du Revest
  • 1403 : Raimond de Montalban, seigneur du Revest 
  • 1422 : Louis de Clappiers de Tourris, bailli de Toulon, puis syndic d’Hyères
  • 1435 : Antoine de Clappiers de Tourris
  • 1440 : Jacques de Clappiers de Tourris
  • 1483 : François de Vintimille, des comtes de Marseille, seigneur d’Ollioules
  • 1505 : Gaspard de Marseille, des comtes de Vintimille, seigneur d’Ollioules
  • 1520 : Melchior des comtes de Vintimille, seigneur d’Ollioules
  • 1525 : Jean de Chautard
  • 1550 : Catherine de Chautard, Dame de Tourris
  • 1551 : Louis 1er de Nas
  • 1568 : François de Roux, seigneur de Lamanon
  • 1575 : Jean-Baptiste 1er de Nas
  • 1598 : Bernardin de Nas
  • 1642 : François 1er de Nas
  • 1675 : Louis II de Nas
  • 1706 : François II de Nas
  • 1745 : Jean-Baptiste II de Nas
  • 1783 : Jean-Baptiste III Thomas de Nas
  • 1785 : Joseph Aiguillon
  • 1860 : M. Tessier
  • 1892 : Famille De Gasquet
  • 1952 : Société Formétal.
  • 1988 : Projet de la ville du Revest, d’un  complexe hôtelier avec  terrain de golf. (Refus de la D.D.E)
  • 1998 : Acquisition par les actuels propriétaires M. Gillet René et son épouse Mirelle.
Le Domaine de Tourris
Fine, Jean et Scolastique Baudissaire
Fine GUIGOU alias « Fine Débraille ».
Le Château de Tourris « an 1804 »
La Chapelle « Saint Jean-Baptiste » de Tourris « An 1608 »

La verrerie de Tourris

Une ordonnance du roi Charles X datant du 5 juillet 1826 qui autorise le sieur Tessier d’établir une verrerie de verre blanc à Tourris.
Bonaparte connaissait bien le site de Tourris puisqu’il a habité la Valette-Du-Var quelques mois avec sa mère et ses sœurs. L’armée républicaine stationnera pendant cette période au quartier des Bouisses, au Château de Tourris et à la Verrerie de Tourris.
Cette immense et haute bâtisse (en ruine) est située à gauche de I‘entrée de l’actuel terrain militaire. Le sable était extrait des sablières situées sur le versant nord de l’éperon des Bouisses.

Ce sable, mélangé à la chaux fabriquée dans les innombrables « fours à chaux », permettait de confectionner des verres industriels ou domestiques, des fragiles bonbonnes, en verre soufflé, que l’on va ensuite protéger par de la paille et d’un suremballage en paille tressée, en lattes ou en plastique selon les époques. Certaines de ces bobonnes, non protégées car plus résistantes, se nomment « Tourris ».
Si vous souhaitez plus d’informations sur la verrerie de Tourris c’est sur le site Revestou.fr

La verrerie de Tourris
Sablière des Bouisses

La carrière de marbre des 4 croix
camion début XXe siècle
extraction début XXe siècle

La Carrière de Tourris

Ces carrières sont au nord des Olivières, situées sur une parcelle de 500 hectares qui appartenait à M. De Gasquet. Elles faisaient travailler de nombreux habitants du secteur.
Ces gros camions, qui roulaient doucement « en 1930 », avaient un gros bloc sur le camion, et un autre sur la remorque. Ces camions avaient de grandes roues à bandage.

Par temps très froid, on réchauffait les moteurs diésel des camions avec un chalumeau

L’extraction des blocs se faisait à la main et la coupe avec des câbles d’acier

Si vous souhaitez plus d’informations sur la carrière actuelle c’est sur le site : https://www.someca.eu/someca-carriere-carriere-du-revest-s1.php

extraction début XXe siècle
extraction début XXe siècle
Chalumeau réchauffeur de moteur diesel du début du XXème siècle. Merci à Mr Louis Reynier de La Valette-Du-Var.

L’élevage des vers à soie

L’élevage des vers à soie ou Magnanerie

Les mûriers avaient été plantés en grand nombre. Leurs feuilles (terme employé: la rame) permettaient de nourrir les vers à soie. Ils étaient élevés dans de grandes salles sur des canisses faites avec des roseaux entourés de fil de fer, posées sur des tréteaux et étagées à raison de trois canisses sur chaque tréteau, séparées entre elles par des morceaux de bois.
Quand le ver à soie commence à balancer sa tête de droite à gauche, cela veut dire qu’il se prépare à faire son cocon. Instinctivement, il cherche à s’isoler en grimpant. A Tourris, c’était la rame de bruyère qui était utilisée pour cet isolement. La bruyère avait été coupée quelques temps auparavant. Une fois séchée, elle était secouée perdant ainsi ses fines feuilles. Le ver à soie montait dans ces rames et construisait son cocon.

Magnanerie faites de canisses
Elevage des vers a soie

L’extraction de l’huile de Cade

Goudron : c’est le nom de la grande et longue bastide (en ruine) qui se trouve à I ‘entrée de l’allée des mûriers qui mène au Château de Tourris. Cette bâtisse aurait servi à l’industrie de l’huile de cade. La distillation du cade donnait un onguent utilisé en pharmacie dentaire et en pharmacie vétérinaire (cette huile a donné naissance au fameux savon : le savon Cadum).

Le bois et les souches de cade étaient chauffées à l’étouffé dans des fours afin d’en extraire  l‘huile. Puis ces souches, vidées de leur sève, étaient transformées en charbon de bois qui servait à chauffer les fours de la région, fours où l’on fabriquait de la chaux vive.

Four à Cade
Le Cade

L’incendie du 10 Juillet 1964

L’incendie du Vendredi 10 Juillet 1964 a touché les communes
du Revest Les Eaux, de La Valette Du Var et de La Farlède

Juillet 1964, il ne pleut plus depuis 3 mois, l’été est sec et torride. Le vendredi 10 juillet 1964, vers 15 heures, le mistral souffle à plus de 100 Km/heure.
Soudain de la carrière de Bonnevialle qui se trouve sur la route du Barrage du Revest Les Eaux, surgit une colonne de fumée. Immédiatement un feu explose, file à grande vitesse vers le sommet de La Tourrevelle et se dirige vers Le Château de la Ripelle.
Vers 16 heures, le flanc sud du Mont Combe est rouge de feu, de la barre rocheuse au Chemin Départemental 46.
Dans un crépitement abominable, les flammes font des bonds de plusieurs centaines de mètres et avalent les cultures et le maquis. Le Château de La Ripelle est menacé. Il dépasse rapidement La Moutte et grimpe vers Tourris par Les Argierès, dévore Les 3 Chabertes. Nous entendons des explosions ce sont des munitions abandonnées dans le maquis lors des combats pendant la Libération.
Le feu longe le C.D 46, dépasse Les Favières en évitant la campagne Mazza face à l’actuel restaurant « La Casa Antonin » et plonge sur Le Coudon. La résidence du Préfet maritime à Baudouvin est menacée.
Vers 23 heures, c’est autour de la « Maison des Gueules cassées » qu’il faut lutter. Toute la nuit Le Coudon flambe. Le feu descend jusqu’au Partegal, jusqu’à La Farlède. Sur son front nord, il tente une montée vers Solliès-Ville. Alors le vent tombe totalement, le feu cesse sa course folle : il s’arrête. Il a détruit plus de 800 hectares en une après-midi et une nuit. 
La nature a souffert, tout est calciné. Pour sauver les maisons, il a fallu faire un choix, laisser carboniser les poulaillers, les pigeonniers, les clapiers, les vignes, les arbres fruitiers. La désolation est partout.
L’incendie de 1964 a fait le tour du Château de la Ripelle, le rucher qui se trouvait quelques mètres au-dessus du grand bassin a été détruit.
Pour le département du Var, la Protection civile ne disposait alors que d’un seul bombardier d’eau « Catalina », l’ancêtre du « Canadair ».

Les contours de l’incendie de juillet 1964
Vue aérienne du Château de La Ripelle (après le passage de l’incendie)

Les Charbonnières

le charbon de bois

Le charbon de bois, comme son nom l’indique, est produit à partir de bois, en fonction de leur densité, et de l’énergie disponible. Les différents types de bois sont plus ou moins adaptés à la fabrication du charbon.
A Tourris on utilisait principalement le bois de cade, Marius Quadruppani était un des producteurs de charbon de bois et de fascines (feissino), fagots de branchages destinés aux boulangeries, son magasin de vente se situait à l’emplacement actuel du « Crédit Agricole de La Valette-Du-Var.
Depuis l’âge du fer, il y a environ 3000 ans, jusqu’au 20ème siècle, le charbon de bois était fabriqué par un charbonnier. Le charbonnier était responsable de la construction et du fonctionnement d’une meule. C’est une sorte de four hémisphérique dans lequel se fait la transformation du bois en charbon d’un noir de jais, riche en énergie.
La construction d’une telle meule demande énormément d’habileté et d’expérience. Le bois est d’abord entassé, puis recouvert de couches d’herbe, de mousse et d’argile, ce qui fait que la meule est pratiquement étanche à l’air car le bois ne doit pas s’enflammer.
La transformation du bois en charbon se fait par pyrolyse. La quantité d’oxygène nécessaire à la combustion qui augmente la température à l’intérieur de la meule, y parvient  par des pores, de minuscules ouvertures dans l’argile. Dans les grandes meules, des canaux de ventilation sont aménagés soigneusement et de manière bien définie, afin que la bonne quantité d’oxygène soit toujours disponible.
Le charbonnier met le feu à la meule. Le bois rougeoie à l’intérieur pendant plusieurs jours ou semaines, l’humidité est extraite du bois et les gaz produits par la réaction sont brûlés. Il ne reste plus que le squelette carboné des cellules ligneuses, ce qui explique aussi pourquoi le charbon de bois est si léger.
Le processus de carbonisation peut durer plusieurs semaines dans les grandes meules. Le charbonnier reste tout le temps à proximité de la meule et surveille le processus. Il est ainsi certain de pouvoir réagir en cas d’urgence. (Risque de brûlage incontrôlé).
Lorsque la fumée blanche ne sort plus de la meule, mais de la fumée noire-grise, le charbonnier sait que son œuvre est accomplie.
Le charbon de bois après avoir subi une pyrolyse est du carbone pur à 90%.

Magasin Bois et Charbons La Valette-Du-Var (An 1955)
Construction d’une meule à charbon traditionnelle
Meule à charbon traditionnelle en phase de carbonisation

L’olivier, l’olivado

L’olivier

Les Phocéens le firent venir de Grèce en fondant Marseille. Le plus vieil arbre, situé en Grèce, a 3 000 ans.
Les Romains étendirent ensuite sa culture, et créèrent le négoce de l’huile.
L’olivier exige un climat lumineux et doux. Il supporte bien le temps sec. Les récoltes sont graduelles : jusqu’à 7 ans improductifs, 35 ans de collecte croissante, puis 120 ans de récolte stabilisée.
Le bois d’olivier servait au chauffage, à la construction. Les artisans, les ébénistes et les sculpteurs prisent à présent son aspect noueux et l’esthétique de son poli.
Les oliviers sont plantés dans de petites parcelles ou encore sur des restanques.
Les variétés principales sont :
l’Aglandau, le Bouteillan, le Cayon, la Picholine, le Brun, le Cailleter, la Grossane, la Tanche,
la Salonenque, la Lucques, la Rougette.
Elles contribuent à apporter une complexité aromatique, et à favoriser la pollinisation.
La production d’huile d’olive suivait des besoins croissants: l’éclairage, l’alimentation, la médecine, la savonnerie, le textile, la mécanique.

La cueillette des olives: l’Olivado ou Oulivado

Autrefois,
on ramassait les olives à des dates différentes selon les variétés et souvent jusqu’à fin février.
La cueillette commençait toujours à la Sainte Catherine (donc le 25 novembre) date à laquelle où l’huile est à son maximum dans le fruit comme le dit le dicton :
« Pour la Sainte Catherine, l’huile est dans l’olive » (Per santo Catherine, l’oli es dins l’oulivo).
Les olives étaient cueillies à la main, le ramasseur portait un panier en osier accroché en bandoulière pour avoir les mains libres.
On ramassait les olives tombées à terre « rien ne se perdait ».
Il se servait aussi d’une gaule pour faire tomber les olives sur des draps en toile de jute étendus à même le sol.
Il grimpait dans les arbres, ou bien sur des échelles « escarassons » en bois à trois pieds. Cette conception de l’échelle permettait d’avoir une très bonne stabilité au sol.
Une fois récoltées, le triage des feuilles se faisait à la main.
Les olives étaient transportées sur des charrettes, tirées par des mulets, jusqu’au moulin à huile.
De nos jours,
pour récolter les olives, ont utilise des râteaux en bois ou en plastique, sorte de peignes pourvus d’un grand manche ou d’un vibreur électrique qui secoue l’olivier.
C
ela permet de faire tomber les olives sur des filets, étalés au préalable sur le sol entre les rangées d’oliviers.
Les olives sont réunies et placées dans des caisses (les palox).
Le triage des feuilles s’effectue à l’aide d’une soufflerie ou lors du lavage des olives au moulin.

Le Moulin à Huile

Pour obtenir le meilleur rendement, les olives doivent être idéalement ramassées avant que les températures ne descendent en dessous de 5 °, et en dehors des périodes de pluie.
Il faut 5 à 8 kg d’olives pour fabriquer 1 litre d’huile d’olive, selon la variété et le moment de la récolte.
Au moulin, les olives doivent être pressées dans la journée et au plus tard dans les deux jours, afin de ne pas s’oxyder.
Autrefois,
les olives étaient broyées, entières, par une meule en granit. Cette roue était mise en mouvement par un équidé (l’âne ou le mulet). L’animal va faire tourner le carrousel à peu près une heure et demi pour faire la pâte. Quand l’huile commence à sortir, celle-ci est prête.
La pâte ainsi obtenue est répartie dans des « scourtins » et empilés dans le pressoir, puis pressés.
Le concept de Scourtins, permettant d’améliorer l’extraction de l’huile et le drainage du jus, a été utilisé depuis l’antiquité.
Le Scourtins était traditionnellement un produit de vannerie en tiges de joncs ou en fibres d’alfa.
Les presses hydrauliques, qui commencèrent à s’imposer vers 1890, demandaient des Scourtins plus résistants. Une machine à tisser les Scourtins vit le jour, la meilleure fibre à la réalisation des scourtins est celle du coco.
Les scourtins sont soumis à une pression si forte qu’un liquide composé d’eau, d’huile et de résidus s’en écoulent. Ce liquide est récupéré puis décanté, dans le but de séparer les substances.
Afin d’obtenir une l’huile d’olive, le travail doit se faire en trois étapes :
La pressurassions « extraction de son jus ».
La séparation « séparer l’eau de l’huile ». (L’huile était séparée de l’eau à la feuille, sorte de grande assiette en métal). 
La décantation « élimination des particules indésirables ».
Il existe toujours, de nos jours, des moulins à huile qui pressent à la méthode traditionnelle.
Les grignons (peau, noyau) étaient utilisés comme combustibles pour alimenter les chaudières ou le feu.
De nos jours,
La méthode dite moderne ou système d’extraction en continu, apparue en France dans les années 1990, effeuille et lave les olives puis des marteaux et couteaux vont broyer les olives.
La pâte ainsi obtenue est alors malaxée puis la force centrifuge permet de séparer l’huile, de l’eau et des matières solides (peau, noyau). Cette méthode, plus rapide, permet de minimiser les contacts avec l’oxygène durant le processus de transformation.
Aujourd’hui, les grignons (peau, noyau) sont généralement épandus dans les champs et servent de fertilisants naturels.
La tradition veut qu’une Anchoïade ou un Aïoli, cuisinés avec l’huile nouvelle, achèvent cette période dite de « l’olivado ou oulivado ».

L’huile d’olive ainsi obtenue est dite…

Le fruité mur« jaune, douce »,
est élaboré avec des olives à « totale maturité ». Il peut présenter des arômes évoquant plutôt des fruits jaunes ou rouges, ou des arômes floraux (prune, fruits exotiques, amande, pomme, mûre, tilleul, poire, fruits rouges) ou le goût de l’olive noire. Il se caractérise par son peu « d’amertume et d’ardence »; c’est une huile « traditionnelle ».
Le fruité vert « verte, puissante et généreuse »,
est obtenu à partir d’olives récoltées à « véraison » (début de maturité, olives « tournantes ») et triturées dans un délai n’excédant pas 48 heures, de façon à avoir un taux d’acidité et un indice de peroxyde à minima, et à conserver au mieux la teneur en polyphénols et antioxydants qui confèrent à l’huile d’olive ses propriétés et ses aromes.
Il présente une « ardence et une amertume plus ou moins marquées » selon son intensité. Les arômes caractéristiques évoquent l’herbe coupée, l’artichaut, l’amande fraîche, le plan de tomate.
Première pression à froid est extraite à l’ancienne.
Les olives sont lentement écrasées sur une meule de pierre, avec leurs noyaux, de façon à éviter tout échauffement, la pâte obtenue est ensuite pressée dans des presses hydrauliques. Les huiles « extraites à froid » le sont sur des presses mécaniques, ou par centrifugation. Dans les deux cas, la température ne dépasse pas 27°C. Ces procédés n’influent pas sur le goût final du produit. Il s’agit plutôt d’un choix de fabrication de la part du producteur.
 Extra vierge correspond a une qualité optimale.
Elle doit satisfaire à une liste de critères chimiques (taux d’acidité, d’absorbance…) et organoleptiques (odeur, goût…). Les échantillons sont contrôlés par des laboratoires habilités et goûtés par des panels de dégustateurs (Confrérie des Chevaliers de l’olive). Son degré d’acidité (exprimé par sa teneur en acide oléique) ne dépassera pas 0,8% en fin de DLUO (date limite d’utilisation optimale) et son goût est plus affirmé. 
Vierge est évaluée selon les mêmes critères.
 Son taux d’acidité peut aller jusqu’à 2%. Elle concerne surtout des huiles vendues en grandes surfaces, souvent dans des bouteilles en plastique.
Huile d’olive» indique un mélange d’huile d’olive raffinée et d’huile d’olive vierge.
On peut en trouver dans le commerce à l’étranger (Italie, Espagne…). En France, elle sert dans l’industrie alimentaire (fabrication de conserves ou de chips, par exemple) et on ne la trouve pas dans les rayons des magasins.

L’olivier millénaire
La cueillette des olives: l’Olivado ou Oulivado
Meules de pressurassions
Broyage des olives. Fabrication de la pâte
Les Scourtins
L’huile d’olive
Moulin à huile actuel

Le savon de Marseille

Le « savon de Marseille » réputé être le meilleur détergent du monde.
Un édit de Louis XlV initié par Colbert codifia sa production et protégea son nom. Il se présentait alors en pains verdâtres de 5 ou 20 kg.
L’empereur Napoléon offrit aux fabricants marseillais un sceau pentagonal pour leur permettre d’authentifier leur production.
 La ville de Marseille comptait :
1 fabrique de savon en 1370,
7 fabriques en 1660,
48 fabriques en 1786,
62 fabriques en 1813,
130 fabriques en 1900.
Il n’en reste plus que 4 de nos jours:
Le Fer à Cheval créée en 1856.
La Savonnerie du Midi créée en 1870.
Marius Fabre créée en 1900.
Le Sérail créée en 1949.
La recette originale du savon de Marseille impose le respect d’un processus très précis :
L’utilisation de soude et de 72% d’huile végétale (olive), sans ajout d’autre matière grasse.
8 jours de passage dans un chaudron de ce mélange : à ébullition le jour, au repos la nuit.
Le lavage de la pâte obtenue pendant 2 demi-journées à l’eau salée et plusieurs fois à l’eau douce lors de ce cycle.
L’homogénéisation de cette pâte pendant 2 jours par compression.
La découpe en cubes suivie d’un marquage, souvent sur les 6 faces.
Sans conservateur, ni parfum, ni colorant, le produit final ne peut avoir qu’une couleur verdâtre (huile d’olive) ou beige (huile de coprah ou de palme).
Il est bactéricide, hypoallergénique et biodégradable. Il écarte les mites, les pucerons, et peut même être utilisé en tant que dentifrice.

Le savon de Marseille
Savon de Marseille
Le savon de Marseille